28/01/2014

INTERVIEW: Låpsley


Des filles comme Låpsley, il n'y en a pas beaucoup. Personne ne fait des tracks aussi beaux, qui font autant frissonner, personne ne fait des choses aussi envoûtantes, subjugantes, délicates et charmantes. Il y a cette petite chose en plus qui fait que c'est si splendide. Et bien sûr, Låpsley c'est bien plus qu'une jolie voix et des mélodies qui nous mettent dans tous nos états.



"Ça me faisait bizarre de voir que les choses aient aussi bien marché pour moi ces derniers temps, comme je faisais juste ces morceaux dans ma chambre et qu'au départ je les mettait sur internet pour mes amis qui vivent à l'étranger, je ne pensais pas que les gens aimeraient ce que je fais. J'espère que cette année se passera bien, j'ai des projets excitants, je veux faire des live et je vais avoir 18 ans.
Je pense que tout se passe bien pour le partage de la musique sur internet. Surtout avec Soundcloud, qui donne une plateforme aux musiciens qui veulent se faire connaître.



J'ai pas commencé à produire pour attirer une quelconque attention ou qu'on me connaisse, alors l'idée d'entrer dans un monde dominé par les hommes ne m'a pas traversé l'esprit. Maintenant que les gens s'intéressent à ce que je fais, je vois le fait d'être une fille comme quelque chose de positif. Je pense que la musique électronique a besoin de plus de filles qui produisent quand même, girl power. J'aimerai bien qu'il y en ait plus, la capacité à faire de la musique ne se mesure pas par le genre.
Je vois internet comme quelque chose de bien, ça connecte les gens et la musique dans le monde entier, il y a un grand mouvement créatif qui est en train de grandir.
J'ai de la chance d'habiter en Angleterre, je n'ai pas besoin de voyager beaucoup pour voir mes DJs ou producteurs préférés en live. J'ai commencé à écouter de l'électronique quand j'avais 14 ans, et beaucoup de house ambient et de garage UK. J'essaye de rester ouverte, de ne pas me restreindre à un certain genre. En ce moment, je me développe une nouvelle préférence pour la disco de la fin des années 70 et le trip hop."

Låpsley, 17 ans
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23/01/2014

Crvvcks


Tout est dans le détail, dans les petits bouts de son hyper recherchés et le tourbillon de notes suaves qui composent un ensemble impeccable qui fait tout ce charme en slowmo. Crvvcks c'est parfait pour les soirées trop froides et trop sombres de l'hiver, sous les lumières des lampadaires, ou celles des spots, au milieu d'un club bondé.


Crvvcks, 18 ans

16/01/2014

Aimedeuxhaine


C'est tranquille, mais pourtant très travaillé. Ça va très bien avec tout, parfois rapide, comme quand les pensées défilent à toute vitesse et s'emmêlent, parfois à un rythme plus lent, histoire de laisser le temps de danser un peu. Et puis elles reviennent en boucle, te travaillent, la nuit, alors que t'es seul, au milieu de tes souvenirs et tes réflexions. C'est la musique pour ces moments où la solitude est ce qu'il y a de mieux.


Aimedeuxhaine, 18 ans

09/01/2014

INTERVIEW: Not Blue Skies


Not Blue Skies, c'est deux garçons, JayDee et Kyle, de Canoga Park, Californie. Membres du nouveau collectif, S O M I C O, composé uniquement d'artistes âgés de 18 ans ou moins. Leur musique est très éthérée, agréable, sage, et exquise. Ça prend aux tripes, ça va chercher au fin fond des émotions pour en faire ressortir les plus agréables, comme les pires. J'ai pu discuter longuement avec Kyle et JayDee, de Californie, S O M I C O, d'art et de plein d'autres choses qui les entourent.


Nous habitons à Canoga Park, ça fait partie de la ville de Los Angeles, je crois, mais c'est différent de Los Angeles, c'est plutôt sa banlieue. L.A., c'est des grand buildings, c'est fou, c'est bondé, alors que Canoga Park c'est une petite ville. Les gens voient L.A. comme un endroit où beaucoup de choses se passent, mais on pense pas que ce soit si spécial. J'imagine que c'est comme la vision que nous on a de l'Europe, on voit ça comme si c'était très romantique, on a une vision assez cliché. Notre image de Paris doit sûrement être la même que celles que les européens ont de Los Angeles.  Kyle est déjà allé en Russie, c'était bien. On aimerait bien vivre en Europe, aussi bien que sur la côte Est du pays, c'est assez différent d'ici, même si on connaît pas trop.

Nous avons rejoint S O M I C O y a pas longtemps, c'est Corbin (le fondateur) qui a convaincu JayDee d'en faire partie. J'aimais bien l'idée de jeunes musiciens qui s'entraident. Sachant que j'écrivais tout seul au début, Kyle m'aidait parfois, et puis on a décidé de devenir un groupe. Ce qui est bien avec S O M I C O, c'est qu'on peut travailler avec d'autres artistes de notre âge, partager des choses avec eux, avoir leurs avis. C'est un peu comme une grande famille de musiciens, on est tous amis et on veut tous la même chose, ça a du sens pour nous tous. C'est bien aussi parce qu'on n'a jamais été amis avec aucun des membres du collectif, ou on était juste fans de certains, alors c'est encore mieux de partager avec ces gars. Au départ on postait nos trucs sous un autre nom sur soundcloud, on n'avait pas de promo, mais Corbin était déjà fan. Not Blue Skies est devenu plus sérieux avec la première compilation du collectif, The Beggining, et notre seul single (I Don't Love You I Swear) a eu beaucoup de succès.



On pense toujours à faire des shows, on a des idées : ce serait sûrement plus que juste quelques personnes debout sur scène, y aurait des visuels, tout un groupe, on pousserait nos morceaux plus loin, on s'amuserait, on se fixerait pas à un seul genre, ce serait quelque chose de plus risqué et de plus fun pour nous. Niveau inspirations, JayDee pense à des gens comme Dangermouse ou Damon Albarn, Kyle pense plutôt à Jack White, du rock, du punk. On prend chacun des trucs de l'autre, c'est naturel. On pense pas à un track spécifique quand on fait de la musique, on veut de la diversité, quelque chose qui va dans tous les sens, comme Gorillaz, on adore Gorillaz.
Les genres musicaux commencent à disparaître, et c'est comme ça que ça devrait être, j'aime le fait que les genres soient en train de mourir. Ça veut dire qu'on peut tout faire, et que les choses vont dans le bon sens. Ça veut aussi dire qu'il y a plus de choses à faire avec le public, les gens peuvent être surpris par un artiste s'il change sa musique, c'est super. Il faut essayer de changer, ne pas être trop confortable dans ce qu'on fait. Ne pas changer, c'est le pire, l'art doit grandir avec toi. C'est une manière d'exprimer des choses à travers des émotions et ta vie, tes expériences inspirent ta musique. Quand nous écrivons, nous démarrons avec de petites histoires, avec des personnages et des émotions qu'on trouve intéressants, des films, des choses qui valent la peine d'être partagées.

Internet c'est super, ça permet aux gens d'écouter, d'écrire, d'être inspirés. Même s'il y a des millions de personnes sur soundcloud, c'est bien, tout le monde mérite de partager ce qu'il fait, c'est mieux comme ça, c'est plus libre et plus juste, c'est plus simple comme ça. Après tout, nous sommes juste deux personnes qui aiment la musique. Les blogs aussi c'est bien, ils donnent de l'attention aux musiciens pas trop connus, ils disent aux gens "tu devrais écouter et t'y intéresser parce que c'est bien".
Internet à tout changé, la musique, tout ça, les arts visuels. Ça a rendu l'art plus important.

Pour finir, parmi les recommandations de JayDee, j'ai particulièrement apprécié su na, qui fait un travail excellent. Sinon, il a aussi cité M Λ I S О N, wwebss et Quatro


Not Blue Skies aka JayDee et Kyle, 17 ans
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02/01/2014

PREMIERE: BLUFRANK - I Fell In Love Without You

BLUFRANK revient, un peu plus posé qu'à l'habitude. Avec son dernier morceau "I Fell In Love Without You", on se voit bien, la nuit dans le calme le plus total, en solitaire avec les étoiles et des flashbacks qui défilent rapidement plein la tête. En quelques minutes, il pose deux ambiances, différentes, mais qu'il arrive à faire marcher très bien ensemble, et, nous prouve, encore une fois qu'il arrive à faire de très bonnes choses en assemblant ingénieusement et astucieusement des petits bouts de plein de choses.



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